samedi 9 février 2013

[temps du midi] CR Réunion exceptionnelle du samedi 9 février

Ordre du jour :

  • faire le point sur les incidents qui ont eu lieu sur le temps du midi, à l'école élémentaire des deux ruisseaux.
  • se concerter sur le sujet pour prendre du recul et convenir de la position de l'association sur le sujet

Rappel des faits :
Le midi, des punitions collectives remplacent petit à petit le temps d'animation
Un enfant s'est plaint auprès de sa famille du traitement subit sur le temps du midi, de la aprt des animatrices. Le 28 janvier, via un mail, transféré à l'association, un maman d'élève a alerté Claire Coignard.
D'autres parents ont interrogés leurs enfants, sans se concerter, aboutissant à décrire la situation suivante :
Les animatrices du temps du midi, en représailles d'un volume sonore jugé trop important dans la cantine avaient institué un repos forcé, pour tout le groupe (~50 enfants).
Ce repos forcé était pratiqué à même le sol dans la salle polyvalente, après le repas. Ces punitions collectives exceptionnelles l'année, dernière et encore en début d'année sont devenues réellement très fréquentes.
La durée estimée est d'environ 30mn, les enfants étant régulièrement retenus jusqu'à quelques minutes de la transition pour la reprise de l'école.
Une réunion exceptionnelle se tient mercredi 6 février entre parents concernés, APE et la mairie pour évoquer la situation et convenir de l’attitude à tenir.
Samuel Carfantan en a fait un compte rendu détaillé par ailleurs.
Il est important de noter qu'à cette réunion, la prise de conscience que la situation etait grave a été progressive. Il est convenu ce qui suit :
Mme Lebrun a exigé à Claire Coignard et Didier Baud qu'une réunion soit organisée auprès de tout le personnel périscolaire dès aujourd'hui et de changer les équipes afin que le système mis en place par ces 4 professionnelles cesse.
Objectif :
1 - parer au plus urgent
2 - ensuite, poursuivre la réflexion et mettre en oeuvre des améliorations au sein de l'organisation périscolaire sur les jours et semaines à venir
 

Vendredi 8 février, nouvelle dérive
Alors que la situation devait rentrer dans l'ordre, vendredi dernier, le groupe des 4 animatrices était encore ensemble et sans contrôle, surveillance, sur le temps du midi.
A la fin de la cantine et avant d'en sortir, les 4 animatrices se sont adressées aux enfants du 1er service pour leur transmettre un message qui commence par : "c'est grave". Propos réitéré ensuite 2 ou 3 fois.

C'est grave parce que "nous allons sûrement perdre notre travail" ; "lundi vous nous verrez sans doute plus" ; "la cause : des enfants se sont plaints".
Ensuite, elles ont demandé aux enfants qui savaient quelle était la nature de la plainte de lever la main et d'exprimer la nature de ces plaintes, ce que certains ont fait.

Quand les enfants sont sortis de la cantine pour aller dans la cour, plusieurs enfants ont pleuré.

Plus tard, toujours dans la cour, toujours avec les mêmes animatrices, une feuille a été mise à disposition (semble-t-il par les animatrices) avec le message suivant :
"pour que les animatrices ne partent pas, signez : ..." C'est une pétition qui est restée à disposition dans la cour et les enfants qui le souhaitaient pouvaient la signer. Un phénomène d'attroupement s'est effectué et il était apparement difficile de ne pas s'en apercevoir.

Une des enfants à avoir manifesté son agacement face aux punitions collectives à répétition et dont sa mère a exprimé une plainte la semaine dernière, est rentrée ce soir avec comme message en tête qu'elle était la responsable de ce qui arrivait aux animatrices, propos tenus par d'autres élèves à son encontre suite à la prise de parole des animatrices dans la cantine.
D'autres élèves, se retrouvaient ce soir avec un fort sentiment de culpabilité.
Certains de ces enfants auront eu l'opportunité dès ce soir d'en parler avec leurs parents et de se décharger, d'autres pas.

Discussion / tour de table
17 parents étaient présents à la réunion.

Voici les idées débattues et la position moyenne du groupe :

Porter plainte
La majorité des parents jugent excessif de porter plainte. Si une plaine doit être déposée, c'est plus parent par parent à titre individuel, auprès idéalement de la brigade des mineurs, mieux formée pour intervenir avec les enfants.

Demander une prise en charge psychologique des enfants
Tout les parents s'accordent pour dire qu'il faut expliquer aux enfants qu'ils n'ont pas fait de mal, ni les uns, ni les autres et aider à surmonter le sentiment de culpabilité qui étreint certain. Deux idées fortes : recours à une psychologue scolaire, discours collectif (pas nécessairement par les institutrices).
Intervention en mairie dès lundi matin
Il est jugé nécessaire d'intervenir rapidement auprès du maire, dès lundi matin.
Information de l'inspecteur d'accadémie
Compte tenu des précédents et d la relation parent école déjà traitée avec l'inspecteur, nous jugeons important de le prévenir de la situation.
Dissolution du groupe des 4 animatrices, à minima, et dès lundi avant le déjeuner
Selon les parents, la perception face au devenir des animatrices est différente. Tout le monde s'accorde pour dire que lundi, l’animation ne peut être tenue par le groupe de 4.
Il est nécessaire de dissoudre le groupe de 4 comme déjà promis par la mairie.
Certains parents pensent qu'elles ne peuvent plus exercer ce métier au contact des enfants suite à la limite franchie vendredi. Et s'inquiètent également de voir ces personnes approcher leurs enfants, être au contact des plus petits, aux deux ruisseaux, ou aux landes.
A noter qu'une partie d'entre elles (animatrices) travaillent également au centre de loisir.
Autres idées :
L'idée d'informer l'opposition politique est rejetée.
Il faudrait récupérer la pétition.
Qu'il y ait une sanction administrative.
Qu'on fasse tourner les groupes d’encadrement (du bien et du moins bien).
Sentiment général
Globalement, le sentiment général est le suivant : Chantepie est une commune qui a un tarif de cantine élevé, justifié officiellement essentiellement par l'effort d'animation du midi. Depuis des années, les parents d'élèves notent la dégradation progressive des animations et posent des questions sur le temps du midi en conseil d'école. L'année dernière, il y avait des équipes d'animations efficaces mais plusieurs des animateurs n'ont pas été conservés car non diplômés. Mais le diplôme ne fait pas tout.
Quel suivi des activité du midi ? Comment se fait-il qu'il n'y ait jamais aucun contrôle, pas de consignes sur les contenus.

L'apothéose est vendredi avec une défaillance collective complète, personne ne se sentant assez concerné par le bien être de 50 enfants pour aller faire un tour, à minima, voir comment se déroulait le temps du midi, en partant du personnel de restauration, de l'encadrement du personnel d'animation, des élus, de la directrice d'école ou d'un de ses collègue enseignant.

La situation qui est vécue aujourd'hui n'est pas que le fait de 4 animatrices qui ont perdu le fil de leur métier qu'aucun parent ne souhaite stigmatiser. C'est le système qui ne fonctionne pas suffisamment bien pour empêcher de telles dérives.
Quelques mois ou un an avant la révision du rythme scolaire, qui sollicitera encore plus les équipes périscolaires et leur encadrement, le constat est alarmant.
Lundi
Lundi, Samuel, accompagné si possible d'un ou de deux autres parents rencontrera la directrice d'école, Ingrid Burgaud pour l'informer de la teneur de la réunion de samedi, la prévenir de notre information auprès de l'inspecteur d'académie et demander l'intervention d'une psychologue scolaire.
Dans la foulée, nos représentants se rendront à la mairie pour rencontrer le maire. Il lui sera demandé une action concrète immédiate pour qu'avant le temps du midi, le groupe des 4 animatrices soit dissous. Les faits seront évoqués et les demandes des parents d'élèves relayées. La possibilité de plaintes sera évoquée.

Jeudi 14 février, une réunion de préparation de conseil d'école se déroulera à 20h30 - dans la salle polyvalente de l'école élémentaire des 2 Ruisseaux.